Un bâtiment situé au Port du Rhin, faisant partie des anciennes Soieries strasbourgeoises, a fait peau neuve ! Porté par Innervision, société de post-production audiovisuelle, ce projet de rénovation novateur a su répondre aux enjeux écologiques contemporains en exploitant la géothermie, en favorisant le réemploi des matériaux, et en faisant appel aux énergies renouvelables. Découvrez-le !

Crédits image : Innervision

En 2019, Innervision et son cluster d’entreprises audiovisuelles et numériques ont entrepris un vaste chantier de rénovation de ce bâtiment industriel datant de 1927 afin de l’adapter aux usages contemporains ainsi qu’aux exigences environnementales. L’objectif ? Créer un lieu multifonctionnel composé d’un espace dédié au coworking, de bureaux, de plateaux techniques et d’une salle événementielle. Le projet, réalisé en collaboration avec le cabinet d’architectes Lucquet, a bénéficié des soutiens de l’Union Européenne, de la Région Grand Est, de Climaxion, de l’Eurométropole de Strasbourg et du CNC, pour un budget global d’environ 2 millions d’euros (dont 530 000 euros de fonds FEDER). Tout a été achevé en 2021, après deux ans de travaux.

Crédits image : Innervision
Crédits image : Agence du climat

La rénovation du bâtiment exploité par Innervision s’est distinguée par son approche environnementale innovante, visant à réduire son empreinte écologique et carbone. 

Le chantier a débuté par la dépollution du site, suivie de l’isolation thermique et phonique des sols et des murs. Ces derniers, construits en brique d’une épaisseur de 40 cm, offrent une excellente inertie thermique. Le chauffage et le rafraîchissement des locaux sont assurés par l’aquathermie grâce à la présence d’eau à 3 mètres sous le sol.

Aujourd’hui, le bâtiment possède une étiquette énergétique B. Il est très économe en énergie, ce qui se reflète dans les factures d’électricité mensuelles de seulement 500-700 euros pour une surface de 960m2.

Crédits image : Agence du climat

Le bâtiment est également équipé de panneaux photovoltaïques, permettant l’autoconsommation de l’électricité produite. La réduction des besoins en climatisation est assurée par une enveloppe bien isolée. L’éclairage LED, contrôlé par une interface avec extinction automatique des lumières, permet de réduire considérablement les consommations énergétiques. De plus, un plafond vitré permet d’utiliser la lumière du jour dans la salle de coworking. Certains éléments présents sur site ont été réemployés plutôt que recyclés, comme le parquet d’origine en chêne massif qui a été nettoyé et réutilisé dans la salle événementielle, lui offrant ainsi une nouvelle vie. 

Les visiteurs sont encouragés à privilégier les modes de
transport durables pour se rendre sur place. L’arrêt de tram Starcoop et l’arrêt
de bus Jardin des Deux Rives étant chacun à 850m du lieu, les transports en
commun sont facilement accessibles. De plus, les cyclistes peuvent venir
facilement grâce à une piste cyclable située à proximité. Les personnes venant
en voiture peuvent se garer sur un parking recouvert de revêtement drainant en
résine et granulats minéraux pour limiter l’imperméabilisation des sols. Sa
surface poreuse offre une capacité de drainage allant jusqu’à 50 litres d’eau
par seconde et par mètre carré. Les eaux pluviales reprennent ainsi leur
parcours naturel et ne restent pas en surface. À l’avenir, il est prévu
d’installer des bornes de recharge pour les véhicules électriques.

Ce projet de rénovation est un exemple intéressant de
comment allier la création de locaux multifonctionnels avec l’efficacité
énergétique, le réemploi des matériaux et l’utilisation des énergies
renouvelables. Les détails tels que le parquet en chêne d’origine confirment que
les matériaux réutilisés peuvent être visuellement attractifs, sans avoir le
côté « récup’ » facilement identifiable. Cette approche représente
une source d’inspiration pour adapter les futurs hubs artistiques aux enjeux
contemporains. Elle offre des avantages économiques et environnementaux tout en
renforçant l’attractivité de l’endroit !